Voici un article long et très intéressant sur le rapport du numérique à l'électricité
(temps de lecture environ 30 min...)
Le problème du calcul conscient du carbone
Cet article remet en question l’efficacité et les risques des approches actuelles du calcul conscient du carbone, qui consistent à déplacer les tâches informatiques en fonction de l’intensité carbone de la grille électrique. Il met en lumière que ces approches ne réduisent pas réellement les émissions, mais peuvent les déplacer (voire les augmenter), et poser des dangers pour la stabilité de la grille.
Ce qu'il faut savoir sur la grille électrique
L’article explique les principes de base de la gestion de la grille électrique, qui vise à maintenir l’équilibre entre l’offre et la demande d’électricité. Il montre comment les fluctuations imprévues de la demande peuvent entraîner des problèmes tels que le recours à des sources d’énergie fossiles, le gaspillage d’énergie renouvelable ou l’instabilité de la grille.
Quand le calcul conscient du carbone a-t-il un sens ?
L'auteur propose deux façons dont le calcul conscient du carbone peut effectivement réduire les émissions :
- en ciblant l’énergie renouvelable qui serait autrement gaspillée (curtailment)
- ou en ajoutant de l’énergie renouvelable au réseau (additivité).
Il suggère également une nouvelle approche appelée “calcul conscient de la grille”, qui tient compte de la demande du réseau plutôt que de l’intensité carbone.
Aborder l’éléphant dans la pièce
Enfin, cet article souligne que le véritable défi pour rendre l’informatique plus verte n’est pas l’optimisation, mais la réduction de la demande d’électricité. Il appelle à une vision plus holistique et systémique de la relation entre l’informatique et la grille électrique, et à une acceptation des limites de la croissance. Il invite à une collaboration et à une innovation plus larges pour faire du calcul conscient de la grille une réalité.