Webinaire "Jungle des Labels RSE" : ce qu'il fallait en retenir

Nous avons présenté les principaux dispositifs qui intéressent les entreprises de services avec une dimension numérique, chacun a ses propres spécificités et exigences, et ils sont utilisés pour évaluer et guider les pratiques de responsabilité sociale des entreprises. 

Un chantier de labellisation permet de recenser les actions déjà entreprises, de consulter ses parties prenantes, et de bâtir - ou formaliser - sa politique RSE. Les entreprises qui obtiennent la conformité aux attentes du label citent souvent les bénéfices d'avoir structuré sa politique RSE

La démarche de labellisation permet d'embarquer les collaborateurs dans un projet d'entreprise, et leur permet de prendre part à différents degrés, sur des sujets opérationnels, voire même stratégiques, dépendemment de l'engagement que vous souhaitez mettre. 

Les entreprises labellisées identifient principalement 2 types de bénéfices : l'attractivité ou la rétention au niveau RH, une plus grande facilité, aisance à répondre aux appels d'offres, et plus de chances de les remporter, et enfin, plus de facilité à trouver les partenaires alignés avec leurs valeurs et leur fonctionnement. Globalement, une démarche RSE permet de pérenniser sa structure et de renforcer le sens et la cohérence des actions entreprises. 


Les conseils de nos intervenants : 


  1. Michael Halimi ( Rhône et Isère)

    • " ISO 26000 et les labels associés visent à pérenniser l'entreprise. C'est important pour les salariés, les actionnaires, les familles des employés, et le territoire. La pérennité de l'entreprise est essentielle pour maintenir un environnement stable et prospère pour toutes les parties prenantes. Pour les entreprises du numérique c'est particulièrement important d'intégrer les oblitations autour de la RGPD et de la cybersécurité".

  2. Laetitia Bougier (2 Savoies)

    • "La démarche RSE, y compris la labellisation, aide à réfléchir à la performance au-delà des aspects financiers, ce qui contribue à la pérennité de l'entreprise. Les labels encouragent une dynamique d'amélioration continue, ce qui permet à l'entreprise de s'adapter et de progresser dans ses pratiques, renforçant ainsi sa résilience à long terme."

  3. Laetitia Béal (Auvergne)

    • "La réglementation européenne, comme la CSRD, qui vise à harmoniser les données extra-financières pour améliorer la transparence et la comparabilité entre les entreprises, va accélérer la responsabilisation des entreprises. Viser la conformité permet d'éviter le greenwashing et renforcer la confiance des parties prenantes, contribuant ainsi à la pérennité de l'entreprise."


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Pour aller plus loin 


Repères clés avant de choisir un label RSE

Norme, label, certification : trois niveaux à distinguer

  • Norme : un texte de référence volontaire édicté par un organisme reconnu (ex. ISO 26000). Elle décrit quoi faire mais ne peut, seule, conférer de reconnaissance officielle.

  • Label : une marque ou un logo apposé sur l’entreprise (et non sur ses produits) pour attester qu’elle respecte un cahier des charges donné. Le label s’appuie souvent sur une norme (Lucie 26000, Engagé RSE, etc.).

  • Certification : l’attestation, par un organisme tiers accrédité, que le cahier des charges est bien appliqué (ex. AFNOR Certification ou Bureau Veritas). Un label sérieux comprend donc au moins un audit tierce-partie régulier ; sinon, le risque de greenwashing grandit.

La norme donne le référentiel, la certification apporte la preuve, le label rend cette preuve lisible pour les parties prenantes.



Panorama des principaux labels abordés pendant le webinaire

Les intervenants ont classé les labels en trois familles :

Type Exemples cités Usage principal
Généralistes (couvrent toutes les thématiques RSE) Lucie 26000, Engagé RSE, B Corp Structurer une démarche globale
Thématiques Label Numérique Responsable (NR) Creuser un enjeu précis
Évaluations fournisseurs (non label) EcoVadis Répondre aux appels d’offres


À propos ISO 26000

 Bien que ce ne soit pas une norme certifiable, elle sert de référentiel pour de nombreux labels RSE. Elle couvre un large éventail de thématiques liées à la responsabilité sociale des entreprises. Plusieurs agences comme l''AFNOR et l'Agence Lucie ou Diag26000 peuvent vous permettre d'obtenir le label. 



1. Lucie 26000 – Le parcours d’amélioration continue



Attendus
: audit sur site tous les 3 ans + revues intermédiaires (18 mois). Formation obligatoire du dirigeant ou du·de la référent·e RSE. Basé sur les 7 questions centrales de l’ISO 26000 (gouvernance, droits humains, RH, environnement, loyauté des pratiques, consommateurs, ancrage territorial). 

Avantages :

  • Cahier des charges complet et transparent.

  • Comité indépendant de labellisation qui challenge l’auditeur : gage de crédibilité.

  • Communauté Lucie Club pour partager bonnes pratiques.
    Inconvénients :

  • Processus exigeant ; la première labellisation peut prendre 6 à 9 mois.

  • Coût variable selon effectif + redevance annuelle (quelques milliers d’euros) + accompagnement éventuel.
    Profil type : PME/ETI déjà sensibilisées, souhaitant un socle robuste et progressif, ou organisations qui veulent embarquer toutes les fonctions (RH, achats, IT, finances, etc.).

2. Engagé RSE (AFAQ 26000) – La version AFNOR de l’ISO 26000

Attendus : évaluation fondée sur la grille « AFAC 26000 », notation sur 4 niveaux (Initial, Progression, Maturité, Excellence) et audits terrain par AFNOR Certification (accrédité COFRAC).
Avantages :

  • Reconnu par les grands donneurs d’ordres français (proximité avec les normes ISO 9001/14001).

  • Adapté à tous secteurs ; possibilité de démarrer à bas niveau et de monter en puissance.

  • Alignement en cours avec les exigences CSRD : facilite le reporting.
    Inconvénients :

  • Moins de volet « communauté » que Lucie ou B Corp.

  • Périmètre parfois perçu comme très orienté « système de management », moins inspirant sur l’impact sociétal.
    Profil type : Industriels, services B2B, organisations habituées aux audits ISO qui veulent une continuité méthodologique et une reconnaissance européenne.

3. B Corp – L’angle « impact » et raison d’être

B Corp : Ce label est mondial et évalue les entreprises sur leur impact social et environnemental. Il est particulièrement apprécié par les entreprises souhaitant intégrer des pratiques éthiques et durables dans leur modèle économique. Axé sur 5 piliers (Gouvernance, Collaborateurs, Environnements, Clients et Communautés), il encourage à la progression sur chacun de ces piliers à l'occasion du renouvellement de sa labellisation. L'outil d'évaluation est disponible gratuitement en ligne. 

Attendus
: remplir le B Impact Assessment (200 questions), obtenir ≥ 80 points, puis audit à distance ou sur site. Modification statutaire obligatoire (raison d’être & intérêt social élargi).
Avantages :

  • Référentiel mondial, marque très visible auprès des consommateurs et talents.

  • Communauté vivante : événements, entraide, campagnes collectives.

  • Forte exigence sur le modèle d’affaires et la gouvernance.
    Inconvénients :

  • Dossier dense ; exige des données fines (impact produit, chaîne de valeur…).

  • Coût modulé sur CA + investissement humain pour changer les statuts.
    Profil type : Marques B2C, entreprises à mission, start-ups à fort projet sociétal ou sociétés cherchant un label international.

4. EcoVadis – Une notation, pas un label

C'est une évaluation plutôt qu'un label, souvent utilisée par les grands comptes pour évaluer leurs fournisseurs. Elle se base sur des questions spécifiques à l'entreprise et attribue une notation en fonction des pratiques et des justificatifs fournis, mais également selon la performance de votre entreprise comparée aux acteurs dans le même secteur d'activité que vous. 

Attendus
: questionnaire en ligne, preuves documentaires, audit documentaire annuel. Barème relatif : votre médaille (Bronze → Platinum) dépend aussi des performances moyennes de votre secteur.
Avantages :

  • Réponse rapide aux acheteurs ; plus de 130 000 entreprises notées : « langage commun » des chaînes d’approvisionnement.

  • Pas d’audit sur site ; charge interne surtout documentaire.
    Inconvénients :

  • Ne délivre pas de label public ; visibilité principalement B2B.

  • Frais d’abonnement annuels + option « partage résultats » facturée.
    Profil type : Fournisseurs de grands groupes (automobile, luxe, distribution…) qui exigent EcoVadis dans leurs appels d’offres. Utile en « ticket d’entrée » mais insuffisant pour communiquer auprès du grand public.

5. Label Numérique Responsable (NR) – Focus IT et empreinte digitale

Ce label est spécifique au secteur numérique et vise à promouvoir des pratiques responsables dans ce domaine. Il est administré par l'Agence Lucie et propose deux niveaux d'engagement (NR1 et NR2) en fonction de la maturité, et parfois, l'ambition de l'organisation.

Attendus
: deux niveaux. NR-1 pour TPE/PME ou services supports ; NR-2 pour organisations plus mûres. Quatre piliers : gouvernance, sobriété IT, cycle de vie des équipements, diffusion des bonnes pratiques. Audit par un tiers désigné (Lucie 26000 opère l’instruction).
Avantages :

  • Spécifique aux impacts environnementaux et sociaux du numérique : rapide à mobiliser les équipes IT.

  • Guide public en accès libre + programmes d’accompagnement collectifs (ex. Digital League).

  • Compatible avec une démarche RSE globale (peut compléter Lucie ou Engagé RSE).
    Inconvénients :

  • Périmètre limité au numérique : n’adresse pas toute la RSE.

  • Communauté encore restreinte ; notoriété naissante hors secteurs digitaux.
    Profil type : ESN, éditeurs, départements IT de PME, collectivités engagées dans la sobriété numérique.

Avantages et limites récurrents

Avantages communs Limites et points de vigilance
• Cadre structurant pour fixer des objectifs et suivre l’amélioration continue. • Crédibilité externe : levier marketing, RH et commercial. • Pré-alignement progressif sur la future CSRD (indicateurs, reporting). • Coût financier : audit + accompagnement + travail interne (temps collaborateurs). • Charge de preuve documentaire, surtout la première année. • Risque de choisir un label peu lisible pour vos parties prenantes : interrogez-les avant.

Combien ça coûte ? 


Le coût peut varier de quelques centaines à quelques milliers d'euros pour une PME, avec des délais de mise en œuvre pouvant atteindre six mois ou plus. De plus, il est souvent recommandé de se faire accompagner par un consultant, ce qui ajouteriat un coût supplémentaire. Globalement, il faut retenir qu'une évaluation comme Ecovadis est moin coûteux, mais également moins engageante et moins structurante qu'une labellisation comme l'iSO26000 ou B Corp. 


Comment choisir ? une démarche en 5 étapes

  1. Clarifiez votre objectif

    • Prouver vos engagements à vos clients ? améliorer votre gouvernance ? mobiliser vos équipes ?

  2. Mesurez votre maturité

    • Utilisez un pré-diagnostic gratuit (Portail-RSE, Impact Score) pour cartographier vos pratiques.

  3. Interrogez vos parties prenantes

    • Vos clients exigent-ils EcoVadis ? Vos salarié·es valorisent-ils B Corp ? Votre conseil d’administration préfère l’ISO ?

  4. Comparez le périmètre et le coût réel

    • Frais annuels, fréquence d’audit, coût d’accompagnement, besoin de modifier vos statuts (B Corp)…

  5. Planifiez le temps interne

    • Comptez 3 à 6 mois pour réunir les preuves et piloter le premier audit ; désignez un·e référent·e RSE officiel·le.

Ce qu’il faut retenir

  • Norme, label, certification forment un continuum : sans audit indépendant, il n’y a pas de label crédible.

  • Les labels Lucie 26000, Engagé RSE et B Corp couvrent l’ensemble de la RSE ; NR se concentre sur l’IT et EcoVadis est surtout un passeport fournisseurs.

  • Chaque label présente des attendus, avantages et limites ; le bon choix dépend de vos enjeux, de votre secteur et des attentes de vos partenaires.

  • Anticipez la CSRD : choisissez des référentiels déjà alignés et centralisez dès maintenant vos données extra-financières.

  • Un label n’est pas une fin : il matérialise votre progression et doit s’accompagner d’une gouvernance, d’objectifs mesurés et d’un dialogue parties prenantes continu.

En suivant ces repères, vous disposerez d’un socle clair pour entreprendre – en confiance – votre démarche de labellisation RSE et démontrer, preuves à l’appui, la valeur durable que votre entreprise crée pour la société.


Les conseils de nos intervenants : 


  1. Michael Halimi ( Rhône et Isère)

    • " ISO 26000 et les labels associés visent à pérenniser l'entreprise. C'est important pour les salariés, les actionnaires, les familles des employés, et le territoire. La pérennité de l'entreprise est essentielle pour maintenir un environnement stable et prospère pour toutes les parties prenantes. Pour les entreprises du numérique c'est particulièrement important d'intégrer les oblitations autour de la RGPD et de la cybersécurité".

  2. Laetitia Bougier (2 Savoies)

    • "La démarche RSE, y compris la labellisation, aide à réfléchir à la performance au-delà des aspects financiers, ce qui contribue à la pérennité de l'entreprise. Les labels encouragent une dynamique d'amélioration continue, ce qui permet à l'entreprise de s'adapter et de progresser dans ses pratiques, renforçant ainsi sa résilience à long terme."

  3. Laetitia Béal (Auvergne)

    • "La réglementation européenne, comme la CSRD, qui vise à harmoniser les données extra-financières pour améliorer la transparence et la comparabilité entre les entreprises, va accélérer la responsabilisation des entreprises. Viser la conformité permet d'éviter le greenwashing et renforcer la confiance des parties prenantes, contribuant ainsi à la pérennité de l'entreprise."


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Pour aller plus loin 




compte-rendu préparé à l'aide d'une IA générative


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